Il peut arriver à tout le monde de stresser à un moment de sa vie, lorsqu’on se sent en danger (réel ou potentiel). Néanmoins, lorsque des angoisses arrivent de manière fréquente et permanente, qu’elle nous prive de réaliser nos objectifs, il est important de ne pas être dans le déni, le fait de reconnaitre son anxiété est le premier pas à franchir. Vous pouvez en parler autour de vous. En effet, en partageant votre vécu avec un proche, vous pouvez peut-être vous sentir moins seul et être soutenu. 

Toutefois, si l’angoisse est trop prégnante et envahissante, il est indispensable de consulter un psychologue pour débuter une thérapie. Plusieurs traitements médicamenteux existent contre les angoisses mais ne permettent pas d’agir sur la cause  et font office de « prothèses ». Très souvent, un travail sur soi peut être nécessaire pour s’en débarrasser durablement. 

Que se passe-t-il dans notre corps lorsqu’on déclenche une crise d’angoisse ? 

Des palpitations

Une accélération du rythme cardiaque 

Des tremblements 

Des essoufflements 

Des douleurs thoraciques 

Des nausées 

Des vertiges

Un sentiment d’évanouissement 

 

Que se passe-t-il dans notre cerveau ? 

L’anxiété est fréquemment liée à une gestion du stress difficile, liée à de multiples facteurs personnels. 

Lorsqu’on a vécu une épisode de crise d’angoisse (ou une attaque de panique), on peut avoir peur de la revivre une nouvelle fois. Il s’agit d’une anxiété par anticipation qui peut être très pénible et bloquante dans notre vie. Notre cerveau déclenche le mode « alerte » en sécrétant le neurotransmetteur de la noradrénaline. Durant l’hyperactivité du système nerveux autonome, va s’activer la fuite (c’est-à-dire l’évitement) de situations perçues comme dangereuses. Ainsi, on aura tendance à éviter tout événement qui pourrait déclencher chez nous une crise (par exemple, conduire sa voiture, se retrouver dans un endroit fermé, parler en public, être parmi une foule, etc). Et l’évitement qui nous permet de fuir la source d’angoisse, serait bénéfique à court terme, mais participe au maintien des symptômes à long terme.

Quelles sont les stratégies thérapeutiques ? 

Plusieurs stratégies thérapeutiques existent (heureusement!) pour réduire l’impact des troubles ainsi que de la suppression des conduites d’évitement. 

Une stratégie est celle de l’exposition comportementale, qui consiste à faire des exercices se confronter à une source d’angoisse acceptable de manière répétée.  Ces expositions se déroulent, la plupart du temps, de manière graduée en débutant par des confrontations à une angoisse d’intensité légère à modérée (acceptable) en augmentant progressivement la durée et l’intensité. La répétition des expositions conduit progressivement à diminuer l’angoisse jusqu’à sa suppression. Il est néanmoins important à s’auto-observer en repérant ses pensées et comment elles déclenchent la crise afin de trouver des pensées alternatives, plus proches de la réalité. 

Un petit exercice … 

Lorsqu’on se sent angoissé, nous avons l’impression que notre coeur bat à 200, notre respiration s’accentue et nous avons la sensation de suffoquer et de devenir fou. L’un des éléments les plus importants pour se séparer des crises d’angoisses, c’est la respiration. L’objectif est de détendre notre corps et de libérer notre esprit. 

Il est indispensable de pratiquer des respirations régulières (voire quotidiennes) en dehors des crises. En effet, ces techniques sont utilisées dans un but de prévenir l’arrivée de l’angoisse et s’avèrent peu efficaces lorsque celle-ci est déclenchée. 

Je vous propose donc un exercice facile à mettre en place : 

Posez-vous confortablement dans un environnement calme. Inspirez par le nez lentement, profondément, pendant 4 à 5 secondes (comptez 1, 2, 3, 4, 5), puis bloquez votre respiration pendant 1 seconde, et afin expirez lentement pendant 4 à 5 secondes (1, 2, 3, 4, 5). Répétez un cycle complet au moins 4 fois, tous les jours, plusieurs fois par jour.